Nouvelle saison des Mardis de l’égalité – Retransmissions au Campus Mazier de Saint-Brieuc

vendredi 27 septembre 2019

Une nouvelle saison des Mardis de l’égalité s’annonce avec la conférence inaugurale retransmise depuis Rennes. Elle se tiendra le mardi 1er octobre de 17h30 à 19h, amphi Mona Ozouf au Campus Mazier.

Le 01 octobre : Le cinéma féministe des années 70
Conférence inaugurale de Hélène Fleckinger / 17h30-19h

Maîtresse de conférences à l’Université Paris 8, Hélène Fleckinger est l’autrice d’une thèse sur les relations entre cinéma, vidéo et féminisme en France de 1968 à 1981. Elle a coordonné le livre-DVD Carole Roussopoulos : Caméra militante. Luttes de libération des années 1970. Elle codirige avec Alain Carou (BnF) des recherches sur la « vidéo des premiers temps ».
Lors de cette conférence, via des extraits de films, elle exposera une histoire féministe du cinéma, en s’attachant particulièrement à la vitalité et à l’inventivité des productions militantes des années 70, comme aux enjeux de représentation, d’esthétique et de technique. Elle présentera également Bobines féministes, plateforme numérique d’archives cinématographiques dont elle est une des conceptrices.
Cette conférence est organisée en collaboration avec HF Bretagne.

Les Mardis de l’égalité sont un cycle de conférences de sensibilisation sur les questions d’égalité. Une fois par mois, ces conférences font intervenir des expert·e·s sur ces questions. La conférence est filmée et rediffusée en direct sur le campus Mazier à Saint-Brieuc. Elle sera ensuite visible sur l’Aire d’U, le webmédia de l’Université Rennes 2.

Prochaine conférence :

Le 26 novembre : Une culture du viol à la française
Conférence de Valérie Rey-Robert / 17h30-19h

Valérie Rey-Robert est une militante féministe. Elle combat les violences sexuelles depuis près de vingt ans et anime le blog Crêpe Georgette.
« La culture du viol touche toutes les cultures, tous les pays. Elle présente cependant des particularités bien spécifiques selon le milieu dans lequel elle s’exprime et se développe. En France, chaque fois que la question des violences sexuelles est posée dans le débat public, les mêmes réticences s’expriment. Certains s’élèvent pour dénoncer l’horrible moralisme réactionnaire qui voudrait condamner la liberté sexuelle si chèrement acquise, nuire à l’identité amoureuse nationale en important le puritanisme au pays des libertés. Avec un vocable bien choisi et une certaine hypocrisie, on évoque l’amour à la française en termes de galanterie, de courtoisie ou de libertinage. On loue nos traditions, l’attention portée aux femmes et la sophistication de nos jeux de séduction. Derrière ce charmant vocabulaire, la réalité est beaucoup moins glamour. »
Dans son essai "Une culture du viol à la française" paru aux éditions Libertalia en 2019, Valérie Rey-Robert analyse et définit les violences sexuelles, déboulonne toutes nos idées reçues et bat en brèche l’argumentaire déresponsabilisant les violeurs. Elle insiste sur les spécificités hexagonales du concept de « culture du viol », démythifie le patrimoine littéraire et artistique, et démontre, point par point, qu’il est possible de déconstruire les stéréotypes de genre et d’éduquer les hommes à ne pas violer.